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Story and Perspective

Working with Woodabé communities to enhance climate resilience and improve the lives of women and girls

Niger

By Ali Adamou Harouna, Communications & External Engagement Advisor – Africa

A Sahelian country in the heart of the Sahara Desert, Niger is landlocked with barely four months of rainfall each year. Over the past several decades, climate change has exacerbated periods of drought. With 80 percent of Nigeriens reliant on agriculture and livestock breeding for their livelihoods, many rural communities are facing serious hardship. More and more people are abandoning rural areas for urban centers in the hope of finding work to support their families.

Although the government is taking multiple steps to ameliorate this situation, much remains to be done.

As we engage in the deliberations at COP29 this week, I have been thinking about a Pathfinder program that improved the lives of women and girls affected by climate change-related migrations. The government of Niger can adopt and scale up this type of approach to help rural communities remain resilient in the face of extended periods of drought.

From 2022-2023, Pathfinder, with its partner RAIN for the Sahel and the Sahara, implemented a program with nomadic communities in the Agadez region. The program worked with Woodaabé communities, known for their attachment to livestock farming. Many Woodabé have been forced by the effects of climate change to abandon their ancestral knowledge of livestock farming and find work in urban areas. Women are at high risk of gender-based violence and lose access to reproductive health care as they travel.

Unable to leave with the whole family, the older children stay at home, usually with their grandmothers, who also have neither the means to care for the children nor the strength to work. The exodus can last several months, or even years, during which time those left at home endure all manner of hardship, awaiting their family members to return with hypothetical earnings.

Consulate, 24, family planning client

Before joining the project and becoming a community relay, I used to go on exodus and suffered all kinds of hardships on the way and in the towns where I went. Bandits even used to rob me of the little money I earned, not to mention the fact that there was no one to look after my children, whom I left at home.

Fatima Bado, who participated in the Pathfinder program

Pathfinder’s program used an integrated climate and health approach to address the challenges faced by climate migrants. Program activities included:

1. Strengthening income-generating activities, including handicrafts and livestock breeding, improving agricultural yields through new farming techniques and drought-resistant seeds, and setting up alternative income-generating activities, so that women could continue to earn an income through agriculture instead of migrating to find work in cities.

2. Protecting women by providing sexual and reproductive health services and counseling in their communities, and by working with integrated health centers and community youth groups to welcome migrant women on their travels to urban centers and protect them from gender-based violence.

Guitol Limé, a program participant at her house in the village Barka Djaberi. Photo credit: Ali Adamou Harouna, Pathfinder

To be effective, the program used a community-based approach. Communities drove the solutions, including the income-generating activities supported by the program, such as market gardening, sewing, traditional mat weaving, and goat fattening. The program invested in training and monitoring to facilitate the activities and achieve substantial returns.

I’ve just given birth, and thanks to the project’s awareness-raising activities, I’ve attended all the prenatal consultations and given birth at the health center. I’m going to practice family planning, and I’ll continue to take my child to the health center. My child is doing very well, that’s why I draw women’s attention to the need to attend health centers for their own good health and that of their children. A woman who refuses to go to the health center is in danger of anemia, eclampsia, high blood pressure, and so on.

Gambo, a program participant

By the end of the project, women’s intention to migrate dropped considerably, from 67% at the start of the project to 45% at the end. Harmful traditional beliefs were also abandoned in favor of using reproductive health and family planning services. Belief in gris-gris, for example, dropped by 80%, thanks to information and awareness-raising sessions on modern contraceptive methods. The effectiveness of the interventions was reflected in a sharp rise in the use of modern contraceptive methods, from 5% to 19% of women. Of these new users, 22% opted for a long-term method that no woman in program communities had used before.

As climate change continues to devastate Nigerien communities, we can adopt these effective solutions to ease the challenges families across Niger are facing.

The happiness I was looking for elsewhere has come to us, which is why I didn’t leave this year. I’m happy with this project, because it has enabled me to stay at home and protected me from countless suffering.

Diddé Tchinaro, program participant


Travailler avec les communautés Woodabé pour renforcer la résilience climatique et améliorer la vie des femmes et des filles

Ali Adamou Harouna, Communications & External Engagement Advisor – Africa

Pays sahélien situé au cœur du désert du Sahara, le Niger est un pays enclavé et qui bénéficie d’à peine quatre mois de précipitations par an. Au cours des dernières décennies, le changement climatique a exacerbé les périodes de sécheresse. Alors que plus de 80 % des Nigériens dépendent de l’agriculture et de l’élevage pour leur subsistance, de nombreuses communautés rurales sont confrontées à de graves difficultés. De plus en plus de personnes quittent les zones rurales pour les centres urbains dans l’espoir de trouver un emploi pour subvenir aux besoins de leur famille.

Bien que le Gouvernement prenne de nombreuses mesures pour améliorer cette situation, il reste encore beaucoup à faire.

Alors que nous nous engageons dans les délibérations de la COP29 cette semaine, j’ai pensé à un programme de Pathfinder qui a amélioré la vie des femmes et des filles affectées par les migrations liées au changement climatique. Le gouvernement du Niger peut adopter et mettre à l’échelle ce type d’approche pour aider les communautés rurales à rester résilientes face aux longues périodes de sécheresse.

De 2022 à 2023, Pathfinder, avec son partenaire RAIN for the Sahel and Sahara, a mis en œuvre un programme avec des communautés nomades dans la région d’Agadez. Le programme a travaillé avec la communauté Woodabé, connue pour son attachement à l’élevage. De nombreux Woodabés ont été contraints par les effets du changement climatique d’abandonner leurs connaissances ancestrales de l’élevage et de trouver du travail dans les zones urbaines. Les femmes sont très exposées aux violences sexistes et perdent l’accès aux soins de santé reproductive lorsqu’elles se déplacent.

Ne pouvant partir avec toute la famille, les enfants qui sont un peu plus âgés restent à la maison, généralement avec leur grand-mère, qui n’a pas non plus les moyens de s’occuper des enfants ni la force de travailler. L’exode peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années, au cours desquelles les personnes restées à la maison endurent toutes sortes d’épreuves, en attendant que les membres de leur famille reviennent avec d’hypothétiques revenus.

Il fut un temps où nous ne nous intéressions pas à la migration, nous avions des animaux et la vie était beaucoup plus facile. Mais ces dernières années, les choses ont changé et le climat n’est plus favorable. Il n’y a pas assez d’eau de pluie, donc pas assez de pâturages pour les animaux. Nous n’avons pas assez d’eau à boire, et encore moins à donner aux animaux, et au fil du temps, nous perdons de plus en plus de bétail. De plus, nous sommes maintenant plus nombreux. Nous avons eu des enfants et il n’y a pas assez de ressources pour s’occuper de tout le monde. Nous sommes donc obligés de laisser les enfants et les personnes âgées à la maison et d’aller chercher de quoi subvenir aux besoins de tous, malgré les difficultés et les traitements inhumains que nous subissons.

Guitol Limé, une bénéficiaire du projet, dans sa maison au village de Barka Djaberi

Avant d’intégrer le projet et d’être relais communautaire, je partais en exode, et j’ai subi toutes formes de souffrances sur le chemin et dans les villes ou je partais. Des bandits ont même l’habitude de m’arracher le peu d’argent que j’ai pu gagner, sans compter qu’il n’y a personne pour s’occuper de mes enfants que j’ai laissé à la maison.

Fatima Bado, une participante au programme

Le programme de Pathfinder a utilisé une approche intégrée du climat et de la santé pour relever les défis auxquels sont confrontés les migrantes climatiques. Les activités du programme comprenaient.

1. Renforcer les activités génératrices de revenus, notamment l’artisanat et l’élevage, améliorer les rendements agricoles grâce à de nouvelles techniques agricoles et à des semences résistantes à la sécheresse, et mettre en place d’autres activités génératrices de revenus, afin que les femmes puissent continuer à gagner un revenu grâce à l’agriculture au lieu de migrer pour trouver du travail dans les villes.

2. Protéger les femmes en leur fournissant des services de santé sexuelle et reproductive et des conseils dans leurs communautés, et en travaillant avec des centres de santé intégrés et des groupes de jeunes de la communauté pour accueillir les femmes migrantes lors de leurs déplacements vers les centres urbains et les protéger contre la violence sexiste.

Pour être efficace, le programme a utilisé une approche communautaire. Les communautés sont à l’origine des solutions, y compris des activités génératrices de revenus soutenues par le programme, telles que la culture maraîchère, la couture, le tissage traditionnel de nattes et l’embouche de chèvres. Le programme a investi dans la formation et le suivi afin de faciliter les activités et d’obtenir des résultats substantiels.

Je viens d’accoucher, et grâce aux activités de sensibilisation du projet, j’ai assisté à toutes les consultations prénatales et j’ai accouché au centre de santé. Je vais pratiquer la planification familiale et je continuerai à amener mon enfant au centre de santé. Mon enfant va très bien, c’est pourquoi j’attire l’attention des femmes sur la nécessité de fréquenter les centres de santé pour leur propre santé et celle de leurs enfants. Une femme qui refuse de se rendre au centre de santé risque l’anémie, l’éclampsie, l’hypertension artérielle, etc.

Gambo, une participante au programme

À la fin du projet, l’intention des femmes de migrer a considérablement diminué, passant de 67 % au début du projet à 45 % à la fin. Les croyances traditionnelles néfastes ont également été abandonnées au profit de l’utilisation des services de santé de la reproduction et de planification familiale. La croyance au gris-gris, par exemple, a chuté de 80 %, grâce aux séances d’information et de sensibilisation aux méthodes contraceptives modernes. L’efficacité des interventions s’est traduite par une forte augmentation de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes, qui est passée de 5 à 19 % des femmes. Parmi ces nouvelles utilisatrices, 22% ont opté pour une méthode de longue durée qu’aucune femme des communautés du programme n’avait utilisée auparavant.

Alors que le changement climatique continue à mettre à rude épreuve les communautés nigériennes, nous pouvons adopter ces solutions efficaces pour atténuer les difficultés auxquelles les familles nigériennes sont confrontées.

Le bonheur que je cherchais ailleurs est venu chez nous, c’est pourquoi je ne suis pas partie cette année. Je suis heureuse
de ce projet, car il m’a permis de rester à la maison et m’a protégée d’innombrables souffrances. 

Diddé Tchinaro, une participante au programme

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